Fallen Island
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 C o n t e x t e.

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Edward Vaughn's Diary

Edward Vaughn's Diary



♦ Messages : 84


C o n t e x t e. Vide
MessageSujet: C o n t e x t e.   C o n t e x t e. EmptyVen 3 Sep - 23:33


LE CONTEXTE
Once upon a time...

C o n t e x t e. Sanstitre2prp

« L'esprit ne peut être prisonnier ;
on ne peut pas attraper le vent »


Telle était pourtant l'ambition des philosophes et juristes anglais à la fin du XIXème siècle : Adam Williamson, Edgard Mills, Jeremy Bentham... Par leurs écrits, ils firent naître une approche scientifique du tempérament délinquant. Pour la première fois, on s'intéresse à l'homme derrière le criminel, à la volonté qui anime chaque être, à l'âme. Tous ces philosophes partageaient le même fantasme : celui d'éduquer le prisonnier, de lui inculquer des valeurs religieuses pour le soigner de sa 'maladie' et de faire de lui un homme bon. Parmi eux, Jeremy Bentham porte requête auprès du roi George III du Royaume-Uni en vue de l'obtention d'un terrain où s'adonner à son expérience. Le projet Bentham avorte en 1811 ; le roi signe le refus du prêt de terrain par décret officiel. L'histoire, telle qu'elle nous est enseignée, s'arrête ici. Mais la réalité est toute autre...


    A n n é e - 1 8 1 1
    .
9 mai 1811 L’expérience commence aujourd’hui. Les prisonniers sont arrivés ce matin en ferry et ont été directement placés au centre de détention. Ils semblent tous enchantés de faire partie d’un projet d’une telle ampleur. Mais surtout, ils ont l’impression de vivre une vie un peu plus normale. Les habitants quant à eux, sont beaucoup moins réjouis. On ne peut les blâmer. Il est difficile de voir arriver une cinquantaine de bandits sur son lieu d’habitation. Mais je crois en cette expérience. Je crois en eux.

11 juin 1811 Première tentative d’insertion avec cinq prisonniers. Ils ont pu se balader librement dans la ville, comme n’importe quelle autre personne. En rentrant, j’ai moi-même recueilli leurs impressions. Pour certains c’est une renaissance, pour d’autres un moyen de rédemption. Je suis on ne plus heureux des premiers résultats. Nous allons poursuivre l’insertion prochainement, avec un autre groupe. En espérant que cela se passe tout aussi convenablement.

28 juin 1811 Ce matin a eu lieu la seconde tentative d’intégration des prisonniers dans la ville. Une nouvelle fois, ce fut réussit, malgré l’excitation palpable et instable qu’on a pu ressentir chez certains. Dès ce soir, j’enverrai une lettre à mes supérieurs pour leur faire part de ce franc succès ! J’espère qu’ainsi, d’autres organisations comme celle-ci verront le jour. Il ne faut pas abandonner ces gens que beaucoup considèrent comme des monstres. Je me battrais jusqu’au bout pour cette idée.

16 octobre 1811 Nous avons dû gérer un problème grave. Je ne pensais pas que cela arriverait, mais un prisonnier a violé une civile hier après midi. Je suis incapable d’expliquer ce qui lui est passé par la tête ! Nous avons pourtant essayé de choisir des hommes psychologiquement lucides et conscients de leurs actes. Alors pourquoi ? Je n’avais pas prévu une telle régression. Mais nous continuons l’expérience. L’affaire va être étouffée. Tout pourrait tomber à l’eau.

17 décembre 1811 J’ai beaucoup de travail à effectuer ici. C’est à peine si j’ai le temps de dormir. Les problèmes s’accumulent et les prisonniers commencent à montrer des signes de rébellion. Nous avons déjà eu plusieurs tentatives de fuite. Ils profitent de leurs sorties dans la ville pour tenter de s’échapper. Mais où pensent-ils donc aller ? Il n’y a aucune échappatoire.

1er février 1812 Un prisonnier a été abattu ce matin. Il a tenté d’agresser un garde, nous n’avions pas le choix. Ils ont froid, ils ne cessent de le répéter. Ca les énerve, et ils deviennent irritables. La moindre chose les rend fous. Quand les autres ont appris la mort d’un de leurs camarades, ils se sont tous déchainés. On ose même plus les sortir de leur cellule par peur qu’ils nous égorgent. Je ne sais pas quoi faire.

23 mars 1812 Le projet m’échappe totalement. Il n’y a rien à faire pour sauver ces gens, ce sont des animaux ! J’aurais dû écouter mes proches qui me l’ont sans cesse répéter. Que je regrette ! Je ne sais pas combien de temps nous allons pouvoir tenir dans cette situation. Je ne sais pas non plus pourquoi je continue d’écrire dans ce journal. L’opération est un échec. J’ai commis une erreur. Pardonnez-moi.

1er juin 1812 Ils sont tous sortis, on ne peut plus rien faire. Ces voyous sont lâchés dans la nature, et des citoyens innocents sont à la merci de leurs griffes. Et tout ça c’est de ma faute. Je crois qu’ils viennent me chercher. Pourquoi ? Tout ce que je voulais, c’était les aider. Mais ils ne veulent pas être aidés. Que dieu nous protège.

    A u j o u r d ' h u i
    .
10 mai 2010 Je m’appelle Edward Vaughn, j’ai 35 ans. Aujourd’hui, mon père est décédé. Le journal dans lequel je suis en train d’écrire se donne de génération en génération depuis plusieurs années. C’est mon héritage, mon fardeau. Je suis ici pour écrire l’histoire, notre histoire. Cela fait maintenant un moment que le premier propriétaire du journal a laissé une trace de sa plume, et désormais, je vais y laisser la mienne.

15 juin 2010 Vous connaissez sans nul doute le fonctionnement de la royauté. Et bien ici, on en est proche, mais d’une façon bien plus radicale. La mafia a pris le pouvoir sur la ville, et dirige absolument tout. A sa tête, Diggory Huntington et ses deux fils. Ils sont les seuls à avoir accès au continent, et nul ne peut s’y rendre sans leur autorisation. Ils font ce qu’ils veulent, quand ils veulent, et il vaut mieux pour vous de ne pas vous y opposer. Il y a deux jours de cela, un article sur la puissante famille a été dévoilée, un agent de police les désignant clairement de monstres manipulateurs. Et surprise surprise, aujourd’hui je viens d’apprendre son décès. Accident de voiture, soit disant. Mais personne n’est dupe ici. Je parlais de monarchie, c’est plutôt une dictature, où chaque opposant est neutralisé.

22 juillet 2010 L’anarchie règne dans les rues, et la criminalité est au plus haut. Les gens se laissent aller à leurs pulsions, leurs instincts primitifs prennent le dessus sur leur éducation. Cependant, il y a encore quelques courageux qui tentent tant bien que mal de faire régner la justice. J’ai une confession à vous faire. J’ai moi-même cédé à une envie qui nous habite tous : ôter la vie. J’ai poignardé avec un couteau de cuisine un pauvre clochard dans une petite ruelle. Et je dois l’avouer, c’était jouissif. Sentir la chair se fendre sous la lame, voir le regard vide de sa victime. C’est un sentiment que je ne pourrais expliquer. Il faut le vivre pour le comprendre. Déjà, j’ai envie de recommencer.

1er septembre 2010 Aujourd’hui ont eu lieu les élections pour élire le nouveau maire. Enfin, élection est un bien grand mot. Je pense que c’est même plus la peine de le préciser, mais la famille Huntington a eu le dernier mot. C’est le bras droit de Diggory qui a obtenu le poste. En l’occurrence moi-même.

5 septembre 2010 En prenant position dans mon nouveau siège de maire, j’ai eu l’occasion de voir à quel point les pauvres s’appauvrissaient et les riches s’enrichissaient. Mais à quoi bon tenter de renverser la vapeur ? Cette situation me convient bien, à moi. C’est bon pour l’économie de notre île. Plus les gens sont tristes, plus ils vont trouver du réconfort chez les putes. Et plus ils vont trouver du réconfort chez les putes, plus elles font gagner de l’argent. C’est le même topo avec l’alcool et les cigarettes. C’est d’ailleurs moi-même qui suis chargé d’apporter les vivres jusqu’ici. Les rouages du système sont très bien ancrés, et croyez moi, les Huntington sont parvenus à créer un monde à leur image : immoral et répugnant.
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C o n t e x t e.

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